Réalisé par Xavier Dolan

Scénario : Xavier Dolan d'après l'oeuvre de Jean-Luc Lagarce

Photographie : André Turpin

Montage : Xavier Dolan

Musique : Gabriel Yared

Pays : Canadien, France

Genre : Drame

Durée : 1h35min

Sortie le 21 Septembre 2016

Casting :

Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Léa Seydoux...

17/20

Après douze ans d'absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine.
Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers les éternelles querelles, et où l'on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude. 

Juste la fin du monde, le nouveau film de Xavier Dolan après Mommy qui reçu un excellent flots de critiques positives, est l'adaptation d'une pièce de théatre, celle de Jean-Luc Lagarce écrite en 1990. Un exercice difficile que l'adaptation d'une pièce de théatre sur grand écran que Xavier Dolan réussit d'une main de maître. Il instaure immédiatement une ambiance pesante et étouffante en se servant de gros plan étonnant qui capte l'émotion de ses personnages. Par ce qu'avant tout Juste la fin du monde est un film d'acteur. Et les cinq acteurs présent sont tous extraordinaires. Marion Cotillard souvent critiqué qui pourtant je trouve être une excellente actrice (Inception, Public Enemies, La Môme, Macbeth...) est tout simplement parfaite tout comme Léa Seydoux, Nathalie Baye apportant de la fraîcheur est sublime, Gaspard Ulliel d'une grande justesse et Vincent Cassel en grand frère violent et plutôt "brutus" sera au final le personnage le plus touchant. D'ailleurs dans la scène finale, il est tout simplement bluffant. Le réalisateur Canadien laissera à tout ses acteurs des scènes pour s'exprimer pleinement. Certaines séquences sont d'une force émotionnelle poignante. Le film est d'une grande authenticité et d'une vérité sans nom. La fin est d'une grande frustration (dans le sens bon du termes) et ne peu que nous émouvoir et même nous provoquer un mal être qui dure après le visionnage. Malgré un début peux être un petit peu poussif, Xavier Dolan nous captive à travers cette famille commune ou toute personnes se reconnaîtra. Il nous plonge entièrement au coeur de celle-ci. Il nous fait ressortir de l'attachement pour tous ses personnages. Dans une adaptation de pièce de théatre la difficulté se joue dans les dialogues qui sont différents d'un objet filmique. Au contraire d'une oeuvre comme le film Macbeth de Justin Kurzel dont les dialogues sont presque identique au texte de base de la pièce de Shakespeare, dans Juste la fin du monde, les dialogues sont remaniés et beaucoup plus fluide. Chaque monologues et dialogues ont du sens, font avancer les personnages, leurs relations et leurs traumatismes même si certains traînent un petit peu en longueur. Ils ont toujours un sens et certains méritent de rester en mémoire.  

Une fois pris, Juste la fin du monde ne nous lâche plus. On est plonger au coeur de cette famille aidé par un Xavier Dolan maîtrisant sa caméra à la perfection livrant de magnifique scènes bouleversante et captant surtout le jeux de ses fabuleux acteurs tout simplement bluffant. Un film qui peut en rebuter quelques un par son rythme un peu « bâtard » mais qui est incroyablement vrai, sincère, intelligent et puissant émotionnellement avec des scènes et des dialogues mémorables.